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Araignée jaune tisserand de la vigne (acarien)

Tetranychus urticae

 

Description

  • Les femelles adultes, jaunes à vertes avec deux points noirs, sont de forme ovale et mesurent environ 0,5 mm de long.
  • Les nymphes sont très semblables aux femelles adultes.
  • Les mâles sont plus petits et mesurent environ 0,3 mm.
  • Les individus apparaissant en automne sont de couleur plus sombre et sans taches.
  • Les œufs sphériques sont rouges et mesurent 0,1 mm.
 

Symptômes

  • Les piqûres des acariens engendrent une déformation, une décoloration foliaire et un aspect « plombé » caractéristique. Une forte attaque peut engendrer une diminution marquée du nombre de baies, de la photosynthèse ainsi qu’une chute prématurée des feuilles et la mort du plant.
  • Les toiles sont parfois visibles et peuvent entraver le développement des tissus végétaux.
 

Cycle de développement

  • Les femelles hivernent dans les fissures des sarments et dans les écailles des bourgeons. Elles pondent sur les feuilles dès le retour du printemps et les toiles de l’acarien apparaissent sur les tissus végétaux.
  • 2 stades nymphaux (un mobile et un immobiles) ainsi qu’un stade larvaire se succèdent avant l’apparition de l’adulte. La femelle pond une moyenne de 100 œufs et le cycle de vie total se réalise entre 8 à 10 jours.
  • Entre 6 et 7 générations d’acariens peuvent apparaitre durant une saison culturale.
  • Le développement est optimal lorsque la température est comprise entre 23 et 30 °C et l’humidité relative inférieure à 50 %.
 

Dégâts

  • Les larves issues de la première génération peuvent se concentrer sur les jeunes grappes et détruire.
  • La chute prématurée des feuilles a pour conséquence une diminution de la teneur en sucres des baies et une perturbation au niveau de l’aoûtement des bois.

Gestion intégrée de l’araignée jaune en viticulture

Mesures préventives 

Maîtriser la vigueur des vignes

Cela permet de réduire la croissance excessive du feuillage et donc de limiter les risques d’infection.

  • Limiter l’apport de fumure et la fertilisation.
  • Tailler, ébourgeonner, effeuiller et épamprer de manière efficace.
  • Choisir un porte-greffe peu vigoureux.
  • Pratiquer l’enherbement du vignoble après quelques années de plantation.

Favoriser le développement d’ennemis naturels

  • Installer des haies de non résineux et favoriser l’enherbement naturel aux alentours du vignoble permettant le développement d’une faune de prédateurs généralistes tels acariens du genre Typhlodromus.

Eliminer les résidus de culture

Afin de réduire la quantité d’abris permettant l’hibernation de l’acarien.

Seuils de nuisibilité

Un acaricide peut être utile si 50 % des feuilles sont colonisées au printemps et 30 % en été.

Traitements éventuels

Les applications de soufre servant à lutter contre l’oïdium servent également à limiter la croissance et le développement de l’érinose. De l’huile de colza peut aussi être pulvérisée sur les zones où se concentrent les gales mais tout autre traitement chimique n’est généralement pas justifié. Notons que ces produits on également un effet négatif sur les populations d’acariens prédateurs.

La législation et les produits autorisés étant en constante évolution, nous vous invitons à consulter régulièrement le site phytoweb.

Pour tout usage d’un pesticide, veillez à lire l’étiquette et à bien respecter les conditions et les conseils d’utilisation afin de garantir l’efficacité du traitement et la préservation de l’environnement !

Cahier des charges du Gouvernement wallon

Les principes généraux en matière de lutte intégrée contre les ennemis des cultures ont été fixés par le Gouvernement wallon. Ils sont regroupés dans un cahier des charges présenté en annexes 1 et 2 de l’Arrêté Ministériel du 6 mars 2019 modifiant les annexes de l'Arrêté Ministériel du 26 janvier 2017 portant sur l'exécution de l'Arrêté du Gouvernement Wallon du 10 novembre 2016 relatif à la lutte intégrée contre les ennemis des cultures. Ce cahier des charges peut être consulté ici.

Dans ce cahier des charges, les huit grands principes qui doivent être respectés dans le cadre de la lutte intégrée sont déclinés en actions de 3 niveaux d’obligation.