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Bouton noir du rhododendron

Pycnostysanus azalea

 

Mes rhododendrons ne fleurissent pas cette année… En regardant d’un peu plus près, je constate que les boutons floraux sont desséchés ! De quoi s’agit-il et comment y remédier ?

Au printemps, alors que les journées rallongent et que les températures deviennent enfin clémentes, quel plaisir de pouvoir enfin admirer la floraison de nombreuses plantes au jardin. Parmi celles-ci, les rhododendrons sont généralement très généreux en floraison et embellissent les jardins de leurs belles couleurs. Malheureusement, certaines années, notre enthousiasme se transforme vite en désillusion : les rhododendrons ne fleurissent pas ou très peu.

Symptômes

Lorsqu’on observe les boutons floraux, on constate que leur couleur est anormalement brunâtre et qu’ils ont un aspect desséché. En regardant d’un peu plus près, des fructifications caractéristiques sous forme de « petits clous » sont visibles en surface. En cas de fortes attaques, l’écorce des rameaux atteints devient même grisâtre et, lorsque plusieurs bourgeons sont atteints, les rameaux meurent.

Cette maladie est due à un champignon phytopathogène Pycnostysanus azalea qui est disséminé par un insecte (cicadelle) : Graphocephala fennahi.

La cicadelle pond en effet ses oeufs dans les écailles des bourgeons en y pratiquant une incision à leur base affaiblissant la plante et laissant la porte ouverte aux pathogènes fongiques tels que P. azalea qui se développe lorsque les conditions de température et d’humidité lui sont favorables.

Moyens de lutte

Pour combattre cette maladie, il faudra donc s’attaquer autant au champignon qu’à son vecteur : afin de limiter les sources d’inoculum, les boutons floraux atteints devront être ôtés manuellement, en particulier au printemps (risque de réinfection).

Les principales périodes de vol des cicadelles se situent particulièrement durant les périodes de vol (mois d’été et début de l’automne). La pression exercée par cet insecte ne justifie généralement pas de traitement insecticide. Favoriser la biodiversité au jardin en diversifiant les espèces végétales présentes permet aux prédateurs naturels tels que les mésanges, punaises, araignées et autres coccinelles de se développer et réguler les populations de cicadelles de manière naturelle.