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Fusariose ou pourriture sèche de la pomme de terre

Fusarium solani

 

Symptômes

Sur les tubercules :

  • Des taches brunâtres, de formes non-définies sont susceptibles d’apparaitre, préférentiellement au niveau de blessures.
  • Le pathogène provoque la formation de cavités dans le tubercule où se développe un mycélium de couleurs variées. Le mycélium se développant dans les cavités peut déborder sur l’épiderme et s’entourer de rides concentriques.
  • Les symptômes peuvent aisément être infectés par des bactéries entrainant des pourritures molles en cas d’humidité importante ou si la peau des tubercules est mouillée.
     

Cycle de développement et facteurs favorables

  • Les principales sources d’inoculum proviennent du sol, des débris végétaux et de tubercules infectés. L’inoculum est dès lors capable de se développer dans le sol environnant. Cependant, le champignon ne peut infecter les plants dont le périderme et les lenticelles sont intacts. Les risques sont donc surtout présents lors de la plantation et de la récolte. Lors de la récolte, la quantité importante de spores présente sur la surface des tubercules atteints peut infecter les autres tubercules et les équipements.
  • En cas de blessures, les risques d’infection sont élevés.
  • Pendant le stockage, le pathogène se développe rapidement en conditions humides et à des températures de 15-20°C. Une humidité et des températures plus basses retardent l’infection et le développement de la maladie. Cependant, les pourritures sèches peuvent continuer à se développer lentement. 

 

Dégâts

  • Les dégâts peuvent être importants si les locaux sont infectés et que les blessures aux tubercules sont importantes.
  • Notons que l’industrie refuse régulièrement des lots dont un trop grand nombre de tubercules est infecté par la fusariose. 

 

 

Gestion intégrée de la fusariose en culture de pommes de terre

Mesures agronomiques

  • Utiliser des plants sains et non-blessés.
  • Une rotation de plus de 5 ans permet de limiter l’impact de la maladie.

Défanage et récolte

  • Eviter un délai entre le défanage et la récolte supérieur à trois semaines.
  • Eviter au maximum les coups et blessures aux tubercules car la maladie se développe préférentiellement à ce niveau.

Post-récolte

  • Désinfecter le matériel et les locaux de stockage.
  • Limiter les coups et blessures lors de la récolte et de la manutention.
  • Assurer une faible humidité et une température basse des locaux de stockage.
  • Favoriser la cicatrisation lors du stockage.

Le site de la FIWAP (Filière Walonne de la Pomme de terre) propose de nombreux documents disponibles en ligne relatifs à la lutte intégrée, la législation, la culture bio, etc.

Traitements fongicides

Des observations au champ et durant le stockage restent indispensables pour estimer la pression en maladies et l’utilité d’un éventuel traitement.

La législation et les produits autorisés étant en constante évolution, nous vous invitons à consulter régulièrement les sites de la FIWAP et phytoweb.

Pour tout usage d’un pesticide, veillez à lire l’étiquette et à bien respecter les conditions et les conseils d’utilisation afin de garantir l’efficacité du traitement et la préservation de l’environnement !

Cahier des charges du Gouvernement wallon

Les principes généraux en matière de lutte intégrée contre les ennemis des cultures ont été fixés par le Gouvernement wallon. Ils sont regroupés dans un cahier des charges présenté en annexes 1 et 2 de l’Arrêté Ministériel du 6 mars 2019 modifiant les annexes de l'Arrêté Ministériel du 26 janvier 2017 portant sur l'exécution de l'Arrêté du Gouvernement Wallon du 10 novembre 2016 relatif à la lutte intégrée contre les ennemis des cultures. Ce cahier des charges peut être consulté ici.

Dans ce cahier des charges, les huit grands principes qui doivent être respectés dans le cadre de la lutte intégrée sont déclinés en actions de 3 niveaux d’obligation.