Maladie des taches noires | Chou
Mycosphaerella brassicicola
Symptômes et dégâts
Sur les parties aériennes
- Apparition de taches noires circulaires ou ovales de 1 à 2 cm de diamètre sur les feuilles. Des cercles de pycnides (structures reproductrices du champignon) noires sont visibles sur les taches.
- Les lésions se propagent en cercles concentriques et les bords des feuilles fortement infectées peuvent finir par sécher, s’incurver sur eux-mêmes, voire se désagréger.
Cette maladie hivernale peut provoquer des dégâts importants sur les choux cultivés pour leur feuillage. La chute prématurée des feuilles peut entrainer des baisses de rendement et de calibre considérables. Les dégâts visuels occasionnés par M. brassicicola sur les feuilles diminuent leur valeur commerciale également.
Confusion possible
Une confusion est possible avec Leptosphaeria maculans (Phoma des crucifères) qui provoque des taches plus claires.
Biologie de Mycosphaerella brassicicola
- Plantes hôtes : La maladie des tâches noires est présente chez toutes les cultures issues de Brassica oleracea (choux de Bruxelles, brocolis, choux-fleurs, choux verts, etc.) ainsi que chez le colza, le rutabaga ou encore le chou kale.
- Facteurs favorables au développement de la maladie des taches noires : Des températures autour de 16-20°C et un taux d’humidité élevé sont des facteurs propices au développement de ce pathogène.
- Cycle de vie : Le pathogène survit dans les résidus de plantes infectées et dans le sol. Il se développe durant l’automne et atteint son pic d’infection durant l’hiver. Les spores se répandent aux autres cultures grâce au vent mais il semblerait que la maladie puisse également se transmettre par les semences ou via des débris en contact avec ces dernières. M. Brassicicola infecte la plante par ses stomates et accompli son cycle de reproduction dans les lésions des feuilles qu’il provoque. Les symptômes apparaissent 14 jours environ après l’infection.
Gestion intégrée de la maladie des taches noires en culture de chou
Les principes généraux en matière de lutte intégrée contre les ennemis des cultures ont été fixés par le Gouvernement wallon. La lutte intégrée est obligatoire et les mesures sont regroupées dans un cahier des charges. Integreted pest management (IPM).
A. Mesures agronomiques préalables à la culture
Rotation : Favoriser une longue rotation des cultures, en allongeant le temps entre deux cultures de brassicacées. La rotation d’une année sur 2 est une obligation de niveau 2 pour les choux en plein air.
- Utiliser des variétés résistantes.
- Identifier et assainir les parcelles de pépinière contaminées.
B. A la plantation
- Éviter l’installation à proximité d’une autre culture de brassicacées, telle que le colza.
C. En cours de végétation
- Appliquer un traitement fongicide autorisé (Voir “Traitements éventuels”).
D. Traitements éventuels
La législation et les produits autorisés étant en constante évolution, nous vous invitons à consulter régulièrement le site Phytoweb.
Pour tout usage d’un pesticide, veillez à lire l’étiquette et à bien respecter les conditions et les conseils d’utilisation afin de garantir l’efficacité du traitement et la préservation de l’environnement !
Pour aller plus loin | Sources
- Centre Interprofessionel Maraîcher. (2018). Les maladies et ravageurs en cultures maraîchères de plein air et sous abri.
- OEPP/EPPO. (1994). Norme OEPP PP 2/1(1) Directive sur la bonne pratique phytosanitaire: principes de bonne pratique. Bulletin OEPP/EPPO(24), pp. 233-244.
- Rimmer, S., Shattuck, V., & Buchwaldt, L. (2007). Compendium of Brassica Diseases. St. Paul: The American Phytopathological Society.
Légende:
: Gravité du symptôme (varie graduellement entre vert, orange et rouge)
: Fréquence du symptôme
: Integreted pest management (Lutte intégrée)