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Oïdium de la tomate

Leveillula taurica

 

Symptômes

Le symptôme initial le plus courant de l'oïdium est le développement de petites lésions irrégulières (moins de 1 cm) de couleur vert pâle à jaune clair sur la surface supérieure des feuilles. Les feuilles sénescentes sont les premières à présenter ces lésions. Dans des conditions favorables, les lésions peuvent se répandre et devenir nécrotiques. Une humidité élevée de l’air favorise la formation d’un feutrage blanc poudreux sur les faces inférieures et supérieures des feuilles. Les feuilles affectées restent attachées à la tige.

Aucun symptôme n'est visible sur les autres organes de la tomate.

 

Cycle de développement

Leveillula taurica se développe essentiellement en période estivale.

Ce champignon parasite obligatoire est capable de se maintenir sous sa forme mycélienne sur d’autres hôtes :

  • Plantes cultivées : poivron, aubergine, artichaut, concombre, oignon, ail, poireau
  • Adventices : Laiteron piquant (Sonchus asper), orties

 

Dégâts

Les dégâts occasionnés peuvent être considérables. En effet, cette maladie réduit fortement la capacité photosynthétique des plantes et donc leur rendement. Des répercussions sur la qualité des fruits ont aussi été constatées.

 

Facteurs favorables

  • Une température voisine de 26°C et une hygrométrie de 70-80 % est favorable à sa propagation.
  • D’autres facteurs favorisent la maladie comme l’alternance de journées chaudes et sèches avec des nuits fraîches et humides.

 

Gestion intégrée de l’oïdium en culture de tomates

Les mesures prophylactiques suivantes peuvent être mises en place afin de limiter le risque d’infection :

  • S’il s’agit d’une culture en serre, aérer et ventiler l’abri. La bonne circulation de l'air est la meilleure façon d'éviter cette maladie ;
  • L’application excessive d’engrais azotés est à éviter car cet élément favorise le développement du champignon ;
  • Utiliser des variétés résistantes à l’oïdium ;
  • A la vue des premiers symptômes, il est nécessaire de détruire les premières feuilles attaquées pour éviter la dissémination du champignon ;
  • Planter la culture de manière espacée et dans un sol sain ;
  • Eviter l’excès d’humidité au niveau du sol ;
  • Eviter d’enterrer trop profondément les plants lors du repiquage.

Il convient également de désinfecter le matériel et les éventuelles installations ayant servi à faire pousser les plantes, en les nettoyant à l’eau de javel ou à l’alcool.

Une application préventive de purin d’orties, de prêles, de fougères ou de bardane peut donc s’avérer efficace. Non seulement pour lutter contre la maladie, mais également pour renforcer l’état physiologique des plants.

La pulvérisation d’une solution composée de lait écrémé et d’eau permet également de lutter contre l’oïdium.

 

L’ensemble des produits agréés en Belgique pour lutter contre l’oïdium de la tomate peut être retrouvé sur phytoweb.

Pour tout usage d’un pesticide, veillez à lire l’étiquette et à bien respecter les conditions et les conseils d’utilisation afin de garantir l’efficacité du traitement et la préservation de l’environnement !