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Oïdium | Rosier

Erysiphe poeltii

L’oïdium du rosier, aussi appelée le blanc du rosier est causé par un champignon appelé Erysiphe poeltii  (=Sphaerotheca pannosa).  

Symptômes et dégâts 

Sur les parties aériennes

  • Aux premiers stades d’infection, on observe une décoloration généralement visible sur la face inférieure des feuiles
  • Aux stades avancées de la maladie, il ya apparition de tâche blanchâtres arrondies sur la face supérieure des feuilles et jeunes pousses.
  • L’Ondulation du limbe de la feuille.
  • Les feuilles se recroquevillent et se désechent.
  • Déssechement des boutons floraux

Les dégâts sont principalement esthétiques si l’attaque est modérée. Mais en cas de forte attaque, la maladie peut atteindre les boutons floraux et limiter le nombre de fleurs. Le feuillage et l’aspect général de la plante sont fortement dépréciés.

Biologie de Erysiphe poeltii du rosier

biologie du pathogène

  • Plantes hôtes : E. poeltii peut coloniser du pêcher et d’autres espèces de la famille des rosacée. 
  • Cycle de vie : Le champignon produit des spores capables de passer l’hiver sur des débris de végétaux contaminés à la surface du sol. Il peut également vivre sous forme de mycélium dans les tissus. Lorsque les tissus sont infectés, le champignon développe des spores qui sont dispersées par le vent.
  • Facteurs favorables au développement de l’oïdium du rosier : La maladie se manifeste principalement lors de l’automne et au printemps, lorsque les nuits sont fraiches et humides (notament lors de la rosée du matin) et les journées chaudes et sèches. Pendant l’été, les températures sont généralement trop élevées pour permettre le développement du champignon. Le développement du mycélium est favorisé par des température située ente 11-28°C, tandis que les températures de 21-27°C sont favorables à la sporulation, qui est aussi optimale à des taux d’humidité avoisinant 99%. 

Gestion intégrée de l’Oïdium en culture de rosier 

​ Les principes généraux en matière de lutte intégrée contre les ennemis des cultures ont été fixés par le Gouvernement Wallon. La lutte intégrée ou Integreted pest management (IPM) est obligatoire et les mesures sont regroupées dans un cahier des charges

IPM

A. Mesures agronomiques préalables

  • Choix variétal : Choisir des variétés tolérantes.
  • Hygiène : nettoyer et desinfecter les serres entre chaque culture, en prévoyant un vide sanitaire de quelques semaines. 

B. Avant la plantation

  • Choisir l’emplacement sur un site ensoleillé
  • Eviter les fumures trop riches en azote.

C. Plantation

  • Aérer les rosiers afin d’éviter que l’eau ne stagne.
  • Espacer les rosiers.

D. En cours de végétation 

  • Contrôler les mauvaises herbes
  • Supprimer les plantes ou les parties de plantes touchées afin de circonscrire l’infection.
  • Eviter un arrosage excessif.
  • Privilégier un arrosage du pied et en début de journée.

E. Traitements éventuels 

La législation et les produits autorisés étant en constante évolution, nous vous invitons à consulter régulièrement le site Phytoweb pour toute utilisation en Belgique.

Pour tout usage d’un pesticide, veillez à lire l’étiquette et à bien respecter les conditions et les conseils d’utilisation afin de garantir l’efficacité du traitement et la préservation de l’environnement !

Pour aller plus loin | Sources

Le Centre Technique Horticole de Gembloux possède une roseraie didactique et les connaissances pour aider au choix de variétés adaptées à chaque situation.

Centre Technique Horticole de Gembloux

Légende: 

: Gravité du symptôme (varie graduellement entre vert, orange et rouge)

 : Fréquence du symptôme

 : Integreted pest management (Lutte intégrée)