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Pourriture grise | rosier

Botrytis cinerea

Symptômes et dégâts 

Sur les parties aériennes

  • Formation de taches sur feuilles aboutissant à leur brunissement,
  • Pourriture grise des boutons floraux et des fleurs
  • Les boutons floraux avortent et les fleurs n’éclosent pas
  • Apparition sur tiges de taches brunâtres évoluant en nécroses chancreuses pouvant entraîner le dessèchement des pousses.

La pourriture grise peut causer des pertes en qualité, rendant les rosier invendables, et est même à l’origine de la mort de la plante. 

Biologie de Botrytis cinerea en Rosier

biologie du pathogène

  • Plantes hôtes : B. cinerea sevit sur de nombreuses plantes ornementales (pélargonium, hortensia, dahlia, primevères, etc.), du potager (laitue, haricot, chou, etc.) et à d’autres cultures fruitières. 
  • Cycle de vie : B. cinerea survit l’hiver sous forme de sclérotes sur des débris végétaux dans le sol, ou sous fome de mycélium sur les semences ou autres matériel de propagation. Dès le début du printemps, avec la hausse de la température, le mycélium présent dans les débris végétaux se développe et produit des conidies (structures de reproduction), qui sont transportées par le vent, les éclaboussures de pluie ou les insectes sur de nouvelles feuilles, tiges ou autres parties de la plante. 
  • Facteurs favorables au développement de la pourriture grise:  Dès que les conditions sont favorables (atmosphère confinée, humidité et température moyenne de l’ordre de 20°C), des infections peuvent apparaître sur les végétaux sensibles installés principalement sur des sols mal drainés. Des températures situées entre 16-25°C et une humidfité relative de plus de 85% sont favorables à l’infection. Le développement de la maladie est aussi favorisé par la présence d’eau (arrosage,condensation, rosée). 

Gestion intégrée de la pourriture grise en culture de rosier

Les principes généraux en matière de lutte intégrée contre les ennemis des cultures ont été fixés par le Gouvernement wallon. La lutte intégrée ou Integreted pest management (IPM) est obligatoire et les mesures sont regroupées dans un cahier des charges

IPM

A. Mesures agronomiques préalables à la culture

  • Rotation : En cas d’infestation prévoir des rotations plus longues. Les sclérotes peuvent survivre dans le sol, pendant plus de 5 ans
  • Gestion des déchets : Supprimer ou éloigner les débris végétaux des plantes sensibles 
  • Choix des plants : Utiliser des semences saines

B. Plantation

  • Eviter les plantations trop denses 
  • Eviter les fumures azotées excessives

C. En cours de végétation 

  • Eviter le confinement en surveillant l’apparition des mauvaises herbes / adventices 
  • Ne pas exagérer les arrosages du feuillage et préférer les arrosages le matin ou au pied des plantes 
  • Détruire les plantes ou les parties de plantes malades (sources d’inoculum).
  • Eviter l’attaque des insectes nuisible, qui causeraient des blessures à la plante et constitueraient des points d’entrée du pathogène
  • En cas de culture en serre, prévoir un système de ventilation pour réduire l’humidité autour des feuilles ou des fleurs

Pour aller plus loin | Sources

Pour plus d’informations sur la culture du rosier, consulter le Centre d’Essais Horticoles de Wallonie. 

Acta (2016). Guide de défense des cultures. Rosier de serre. pp.799-800. 

Ephytia (2017). Botryotinia fuckeliana anamorphe: Botrytis cinerea) Moisissure grise. https://ephytia.inra.fr/fr/C/25336/Vigi-Semences-Botrytis-cinerea. Site web visité le 28.04.2025

La ferme de Sainte Marthe (2025). Lutter contre la pourriture grise. https://www.fermedesaintemarthe.com/blogs/maladies-et-ravageurs/lutter-contre-la-pourriture-grise. Site web visité le 28.04.2025

Légende: 

: Gravité du symptôme (varie graduellement entre vert, orange et rouge)

 : Fréquence du symptôme

 : Integreted pest management (Lutte intégrée)