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Pucerons en culture de maïs (Rhopalosiphum padi)

Rhopalosiphum padi

 

Description

  • Ce puceron phytophage a une forme plus globuleuse que S. avenae ou que M. dirhodum et mesure entre 1 et 2,5 mm.
  • Son corps est vert foncé et présente des taches rougeâtres sur le côté.
 

Symptômes

  • Le dépôt de miellat sur les feuilles peut induire le développement de fumagine. Cette dernière est un champignon qui va former comme une croûte noire à la surface des feuilles et induire une diminution de la photosynthèse. Elle s’enlève facilement avec l’ongle.

 

Cycle de développement

  • Les œufs sont pondus en automne sur les hôtes primaires. Une femelle engendre entre 10 et 15 œufs. Le puceron apparait dès le mois de juin sur les cultures de maïs.
  • C’est le développement massif des populations juste avant la floraison qui peut fortement nuire à la culture.
  • Une douzaine de générations peuvent apparaitre durant une saison culturale.
 

Plantes hôtes

  • Hôtes primaires : Rubus spp., Prunus padus
  • Hôtes secondaires : Triticum spp., Zea maydis, Avena spp., Hordeum spp., Dactylis spp., Poa spp., etc.
 

Dégâts

  • En cas de fortes pullulations, le rendement du poids de mille grains (PMG) peut être affecté.
  • La production de miellat induit la formation de fumagine perturbant la photosynthèse des plants et peut engendrer l’avortement des grains.
  • Le puceron peut également transmettre selon le mode persistant le virus de la jaunisse nanisante de l’orge (BYDV-PAV et -MAV).

 

 

Gestion intégrée des pucerons en culture de maïs (Rhopalosiphum padi)

Lutte biologique

  • Favoriser les bandes herbées aux alentours du champ pour permettre le développement d’une faune de prédateurs tels que divers parasitoïdes comme:
    • Aphelinus asychis
    • Aphelinus abdominalis
    • Aphidius ervi
    • Aphidius matricariae
    • Aphidius picipes
    • Aphidius rhopalosiphi
    • Aphidius uzbekistanicus
    • Ephedrus plagiator
    • Lysiphlebus fabarum
    • Praon gallicum
    • Praon volucre
  • D’autres insectes tels que les coccinelles Adalia bipunctata et Coccinella septempunctata ainsi que  les syrphes et certaines espèces d’araignées permettent un contrôle des populations de pucerons au sein d’une parcelle.

Avertissements

Le CIPF en partenariat avec le CARAH, le CPL Vegemar ainsi que  l’OPA Qualité de Ciney, met en place des avertissements durant la saison culturale afin d’évaluer l’évolution des populations de pucerons.

Il est utile de rester attentif à ces publications afin de bénéficier d’informations et de conseils hebdomadaires.

Seuils de nuisibilité

Un traitement sur la parcelle ne sera justifié que lorsque les seuils de nuisibilité seront atteints.

Les produits systémiques appliqués lors du semis, en traitement de semences par exemple, peuvent être efficaces contre les attaques précoces de M. dirhodum et S. avenae. Ces traitements ne sont cependant pas suffisamment persistants pour lutter contre les pullulations de R. padi apparaissant plus tard dans la saison.

Puceron

Stade du maïs

Seuil de traitement

Metopolophium dirhodum

3 à 10 feuilles

Avant 3 – 4 feuilles : 5 puceron/plant

De 4 à 6 feuilles : 10 pucerons/plant

De 6 à 8 feuilles : 20 à 50 pucerons/plant

Après 8 – 10 feuilles : 100 à 200 pucerons/plant

Sitobion avenae

3 à 10 feuilles

500 pucerons/plant

Juillet – août

Intervention à envisager à la sortie des soies si présence de miellat sur les feuilles au dessus de l’épi

Rhopalosiphum padi

Juillet – août

Envisager un traitement si 5 % des plants portent des colonies développées

 

Le CIPF propose des documents relatifs à la gestion intégrée de ce ravageur. La législation et les produits autorisés étant en constante évolution, nous vous invitons à consulter régulièrement les sites du CIPF ainsi que phytoweb

Pour tout usage d’un pesticide, veillez à lire l’étiquette et à bien respecter les conditions et les conseils d’utilisation afin de garantir l’efficacité du traitement et la préservation de l’environnement !

Cahier des charges du Gouvernement wallon

Les principes généraux en matière de lutte intégrée contre les ennemis des cultures ont été fixés par le Gouvernement wallon. Ils sont regroupés dans un cahier des charges présenté en annexes 1 et 2 de l’Arrêté Ministériel du 6 mars 2019 modifiant les annexes de l'Arrêté Ministériel du 26 janvier 2017 portant sur l'exécution de l'Arrêté du Gouvernement Wallon du 10 novembre 2016 relatif à la lutte intégrée contre les ennemis des cultures. Ce cahier des charges peut être consulté ici.

Dans ce cahier des charges, les huit grands principes qui doivent être respectés dans le cadre de la lutte intégrée sont déclinés en actions de 3 niveaux d’obligation.