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Ramulariose de la betterave

Ramularia betae

 

Symptômes

  • Les symptômes peuvent apparaître de juillet à octobre lorsque le climat est frais et humide.
  • Sur les feuilles, des petites taches anguleuses grises à brunâtres apparaissent. Elles sont parfois bordées par un liseré plus foncé.
  • Lorsque la maladie progresse, les taches s’agrandissent et confluent, ce qui peut provoquer le dessèchement total des feuilles.

 

Cycle de développement

Ramularia beticola hiverne sur les déchets de culture sous forme de conidies et de pseudo sclérotes qui constituent l’inoculum primaire. Le cycle débute par la germination des spores qui produisent du mycélium à la surface des feuilles. Ces derniers pénètrent par les stomates et provoquent l’infection primaire. L'infection se déclenche uniquement par temps humide. Le champignon va ensuite se développer durant 15 à 20 jours les taches. Les conidiophores se développent au centre des taches et produisent les conidies qui provoqueront les infections secondaires. Les conidies sont disséminées par les éclaboussures de pluie et le vent.

 

Facteurs favorables

Le développement de ce champignon nécessite des températures relativement basses (optimum de 17°C) et une humidité relative supérieure à 70%.

 

Dégâts

Les rendements peuvent diminuer de 15% en matière sèche et jusqu’à 10% en sucre.

 

Confusion possible

Cercosporiose : les taches de la ramulariose sont plus grandes, plus irrégulières et anguleuses.

 

 

Gestion intégrée de la ramulariose en culture de betteraves

Choix de la parcelle, de la variété et rotation

  • Veiller à limiter les sources d’inoculum primaires en éliminant les débris de culture par le labour.
  • La présence de foyers de contamination dans des parcelles voisines augmente fortement le risque d’infection.
  • Allonger la rotation à minimum 3 ans permet de limiter la présence d’inoculum dans le sol.
  • Certaines variétés sont plus sensibles que d’autres face aux maladies, aux nématodes, à la rhizomanie et au rhizoctone. Le choix de la variété (à retrouver sur le site de l’IRBAB) en fonction de l’historique de la parcelle est primordial.
  • Il faut aussi s’assurer d’utiliser des semences saines.

 

Limiter l’humidité du feuillage

  • L’humidité trop importante du feuillage est à éviter.
  • Il faut veiller à un espacement suffisant des plants afin d’assurer une bonne aération du feuillage.
  • La fertilisation azotée doit être réfléchie pour éviter le surdéveloppement du feuillage.
  • Orienter les rangs dans le sens des vents principaux permet un séchage plus rapide des feuilles.
  • Des plantes carencées en soufre seront plus sensibles à la ramulariose. Un apport suffisant est donc impératif.

 

Seuil de traitement

Les avertissements de l’IRBAB émis durant la saison culturale peuvent aider à suveiller l’évolution des populations et à optimiser les traitements éventuels.

Le seuil préconisé par l’IRBAB pour un traitement chimique est de 5% des feuilles touchées avant le 20/08 et 20% des feuilles touchées après le 20/08. Pour évaluer le pourcentage de feuilles atteintes, 100 feuilles doivent prélevée sur les plantes différentes. Il est important d’éviter les jeunes feuilles, les feuilles flétries et les feuilles à la base du bouquet. Il est également préférable de prélever toutes les feuilles avant de les observer.

Quand et comment traiter?

  • Si le seuil est atteint
  • Privilégier un produit efficace contre les 4 pathogènes principaux
  • Pulvériser dans de bonnes conditions
  • Les traitements après le 10 septembre ne sont plus rentables

 

La législation et les produits autorisés étant en constante évolution, nous vous invitons à consulter régulièrement les sites de l’IRBAB ainsi que phytoweb.

Pour tout usage d’un pesticide, veillez à lire l’étiquette et à bien respecter les conditions et les conseils d’utilisation afin de garantir l’efficacité du traitement et la préservation de l’environnement !

 

Cahier des charges du Gouvernement wallon

Les principes généraux en matière de lutte intégrée contre les ennemis des cultures ont été fixés par le Gouvernement wallon. Ils sont regroupés dans un cahier des charges présenté en annexes 1 et 2 de l’Arrêté Ministériel du 6 mars 2019 modifiant les annexes de l'Arrêté Ministériel du 26 janvier 2017 portant sur l'exécution de l'Arrêté du Gouvernement Wallon du 10 novembre 2016 relatif à la lutte intégrée contre les ennemis des cultures. Ce cahier des charges peut être consulté ici.

Dans ce cahier des charges, les huit grands principes qui doivent être respectés dans le cadre de la lutte intégrée sont déclinés en actions de 3 niveaux d’obligation.